Kawai K1r

UN PETIT GOUT D'ADDITIF


Kawai sort en 1988 le K1 qui reste à ce jour son synthé le plus diffusé, surtout au US, moins en France. Il en décline rapidement 2 expandeur : le module K1m et le rack K1r. La particularité de ces machines : une synthèse hybride aux accents additifs et de PCM dans un instrument au rapport qualité/prix imbattable. Il fallait au moins ça pour trouver sa place entre le D50 et le M1.

HISTORIQUE

Kawai, comme Casio, fait parti de ces fabricants historiques d'instruments souvent mésestimés dans notre vieille Europe. La société Kawai est créé en 1927 et dès le départ va réaliser des pianos innovants. Aujourd'hui, cet état d'esprit perdure encore et fait de Kawai une société attachante et particulière, avec une image haut de gamme. La période synthé débute avec le rachat de Teisco. C'est d'abord avec cette marque que Kawai va produire ses premiers synthétiseurs dans les années 70. Dés le début des années 80, le nom de Teisco disparaît des clavier, progressivement adossé puis remplacé par Kawai (selon les marchés) qui signe un des plus beau synthés additifs le K5, dont sera issu le K1. La ligné des synthés Teisco e/o Kawai s'échelonne comme suit :
- Teisco/Kawai 100-P (1979) : un synthé preset monophonique
- Teisco/Kawai 100F (1980) : un monophonique analogique
- Teisco SX400 (1980) : 4 voix analogique avec aftertouch !
- Teisco 110-F (1981) : un duophonique dans l'esprit du Roland SH101
- Teisco/Kawai SX210 (1983) : 8 voix analo-digital
- Teisco/Kawai SX240 (1984) : 8 voix analo-digital avec séquenceur
- Kawai K3 (1986) : 6 voix analo-digital à table d'ondes (32), additif et filtres analogiques
- Kawai K3m (1986) : version rack 2U du K3
- Kawai K5 (1987) : 16 voix analo-digital à table d'onde, synthèse additive
- Kawai K5m (1987) : version rack 3U du K5
- Kawai K1 (1988) : 16 voix digital à table d'onde (204) et PCM (52) sans filtre !
- Kawai K1 m (1988) : version module du K1
- Kawai K1r (1988) : voir spécification technique ci-dessous
- Kawai K1 II (1989) : idem K1 avec des effets et des PCM de drums améliorés
- Kawai K1r II (1989) : version rack 1U 19' du K1 II sans les effets !
- Kawai K4 (1989) : 16 voix digital à base de PCM et avec filtre et effets ;-)
- Kawai K4r (1989) : version rack 2U 19' du K4 sans effets
- Kawai PHm (1990) : module 16 voix avec 250 presets issus du K1 et 30 patterns
- Kawai PH50 (1990) : version clavier du PHm
- Kawai Spectra KC10 (1990) : x voix à pase de PCM avec arpégiator
- Kawai XS (1991) : module du KC10
- Kawai K11 (1993) : 32 voix digital digne successeur du K4 avec reverb
- Kawai GMega (1993) : expandeur du K11
- Kawai GMegaLX (1993) : version presets du GMega
- Kawai GMouse (1994) : version entrée de gamme du GMegaLX
- Kawai KC20 (1993) : version clavier du GMega LX
- Kawai K5000 (1996) : 32 voix, digital, table d'onde et PCM, effets et arpégiator
- Kawai K5000w (1996) : idem K5000 + GM et un sequenceur
- Kawai K5000s (1996) : idem K5000 + surface de contrôle
- Kawai K5000r (1996) : version rack 2U


Kawai a aussi produit des séquenceurs (Q), des boites à rythmes (R), du matériel MIDI pour home studio. Pendant 15 ans, Kawai a tenté de se positionner comme une alternative à Yamaha et Roland, à des prix plus cheap sans dégrader la qualité (aftertouch et synthèse). Finalement, ils se sont repositionnés sur leur métier d'origine et se consacre à production de pianos accoustique comme electronique.

IMPRESSIONS

Le K1r est un synthétiseur très attachant, aux possibilités intéressantes mais limités. Je m'explique : il offre l'accès pas cher à la synthèse additive pré-définie mais n'offre que ça. Seul, il ne peut se défendre et j'admire ceux qui ont réussi à l'utiliser comme source principal. Par contre, dans un mix, il sait tenir sa place.

La synthèse additive du K1 n'est qu'une version réduite de celle-ci. En fait, seul le K5 et surtout le K5000 offrent la profondeur de programmation nécessaire, mais au prix d'une réelle complexité. Le K1r offre "seulement" l'accès à 204 onde bâties à partir des 128 harmoniques fondamentales. Ces ondes peuvent être accouplées par lot de 4 en y incluant aussi les 52 formes d'ondes issues d’instruments réels. Un son est donc fait de 4 ondes ou samples maximum, et on peut grouper 4 sons pour empiler tous ça avec de vastes possibilités de mapping diverses et variés. Et "cherry on the cake", une onde peut en moduler une autre en anneau ... Et c'est tout.

Ce qui lui manque le plus, c'est un filtre, voir deux : sur ce point, il n'y a rien à faire sauf à acheter un K4. Et des effets. Conséquence, rajouter un multi-effets transforme le K1r et vous donne accès à des timbres beaucoup plus amples. Alors, qu'est ce qu'il fait de bien ? Les voix éthérées à la Fairlight, les nappes longues et évolutives, les strings majestueux pas trop soupe (reverb obligatoire), les flutes, les orgues et les cuivres (sources additives obligent) et les grosses basses tranchantes et percussives. Et vous oubliez tous le reste, et en particulier les pianos ;-)

SPECIFICATIONS TECHNIQUES

Type : expandeur
Ecran : LCD, rétro-éclairé
Clavier : non, mais reçoit la vélocité (18 courbes)
Aftertouch : oui
Split : oui, en réception
Type de synthèse : formes d'onde issues des 128 harmoniques (204 additives) et PCM (52)
Générateurs : 32 DCO (4 par sons), 1 LFO et Modulateur en anneau
Enveloppes : volume (5 segments) hauteur (1 segment)
Résolution : 8 bits
Filtres : non (!) et ça manque ...
Polyphonie : 16 voix
Multi-timbralité : oui, 8
Mémoire interne : 64 programmes, 32 combis
Mémoire externe : sur carte propriétaire
Séquenceur : non
Effets : non
Equaliseur : non
Sorties : stéréo
Midi : In/Out/Thru,
Dimension : rack 19' 1U
Poids : 2,9 kg
Année de sortie : 1988
Prix neuf : 1 050 €
Prix d'occasion : 50 € (2010)

LIENS ET SOURCES
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Mise à jour le 12 octobre 2013

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